- Le phonautographe de Léon Scott de Martinville
Edouard-Léon Scott de Martinville (1817-1879) ouvrier typographe était passionné par l'impression des phénomènes sonores (Les Merveilles de la science par Louis Figuier, Supplément de 1890).
Démonstration du phonautographe à l'Académie des sciences en 1861. Les différents modèles furent construits par Rudolph Kœnig (Les Merveilles de la science par Louis Figuier, 1890).
Dessin du phonautographe, joint au dossier de brevet de Scott de Martinville (1859). Institut National de la Propriété Industrielle (INPI).
Phonautogramme retraçant les vibrations de la membrane du phonautographe sous l'influence des sons émis par une série de tuyaux d'orgues (Quelques expériences d'acoustique par Rudolph Kœnig, 1882).
Cette gravure représente le second modèle de phonautographe construit par Rudolph Kœnig vers 1861 (Gravure, Die neueren apparate der akustik par Franz Josef Pisko, 1865).
Le phonautographe du Teylers Museum (Haarlem, Pays-Bas), construit par Koenig en 1865.
Actionné par des poids, le phonautographe perfectionné permet une inscription régulière des sons (Physique populaire, Emile Desbaux, 1891).
A voir aussi
- Un phonautographe pour un cabinet de physique
Ce phonautographe est une copie ancienne du premier modèle conçu par Scott de Martinville en collaboration avec Rudolpf Kœnig en 1859. Il a été construit vers 1900 dans les ateliers de Arrighini Angelo à Milan pour le cabinet de physique d'un lycée. On peut supposer que l'établissement a procédé à une commande locale, de préférence à l'achat couteux de l'original de Rudolf Kœnig, vendu 750 Francs par Max Kohl, le constructeur d'appareils scientifiques réputé.
Le pavillon en bois couvert de tissus noir se caractérise par sa forme ellipsoïdique. La manivelle utilisée pour entrainer le cylindre se situe sur un volant que l'on ne retrouve pas sur le modèle d'origine.
La membrane en baudruche placée sur le plan de l'un des deux foyers de l'ellipsoïde, est tendue comme la peau d'un tambour au moyen d'un anneau serré par trois vis. Altérée par le temps, elle a été récemment remplacée, de même que le stylet constitué par une soie de sanglier collée avec une goutte de cire.
Sur la base en bois, une plaque porte le nom d'Arrighini Angelo, un constructeur milanais d'appareils scientifiques dont les instruments pour la physique, les mathématiques et la médecine furent présentées lors des principales expositions industrielles européennes avant 1900.- Léon Scott de Martinville vu par un contemporain :
Nous n'apportons qu'un fait anecdotique, de 1875 à 1880 était, rue Vivienne tout près de l'entrée du passage Vivienne, un petit magasin d'estampes anciennes , tenu par un petit bonhomme vif, assez replet, et sa petite femme assez chétive. L'homme suivait les ventes d'estampes faites à l'Hôtel Drouot, par Vignères. Il était fort cultivé, disait «je suis gendelettre», et s'appelait Scott, même Scott de Martinville. Il parlait de son invention du phonautographe..Cité par Henri Beraldi, L'Intermédiaire des chercheurs et des curieux du 20 mai 1927.
- Un projet d'une inquiétante étrangeté : le phonautographe à oreille
En 1874, Alexander Graham Bell, l'inventeur du téléphone, et le docteur Clarence Blake cherchent "à rendre visible la parole et à déterminer les fonctions du mécanisme vocal ". Ils pensent qu'ils obtiendront les meilleurs résultats en utilisant l'oreille humaine à la place du diaphragme du phonautographe. Le stylet traçant était constitué par une tige de paille était fixée aux osselets d'une oreille prélevée sur un cadavre. Lorsque quelqu’un parlait dans l’embouchure adaptée sur l'oreille, le tympan vibrait et le stylet inscrivait ces vibrations sur une plaque de verre recouverte de noir de fumée, mise en mouvement par un engrenage ou un système de poids.
Avant Graham Bell, de nombreux chercheurs ont poursuivi l'idée d'une écriture automatique du son, le savant fut le premier à aboutir dans ce projet insolite.
- Le stand de Rudolph Koenig à l'Exposition de Philadelphie en 1876, célébrant le centenaire de l'indépendance des Etats Unis : dans la vitrine, le phonautographe voisine avec les diapasons et d'autres objets scientifiques relatifs à l'acoustique, le domaine de prédilection du constructeur
- Au 9 de la rue Vivienne, dans le IIe arrondissement de Paris, sur les murs de la Bibliothèque Nationale, une plaque rappelle qu'à cet endroit se dressait la maison dans laquelle mourut Léon Scott de Martinville le 26 avril 1879.
- Un phonautographe pour un cabinet de physique