- Pavillons Bettini
Pavillon Bettini en bois marqueté, grand format, pour les phonographes dotés d'un reproducteur de type N. Il est constitué de lamelles bicolores en pitchpin (H = 34 cm, ∅ = 30 cm environ).
Pavillon enregistreur Bettini, conique en laiton nickelé destiné à être suspendu à une potence. (H = 58 cm, ∅ = 30 cm environ)
A voir aussi
- Le pavillon crée par Don Juan Rosillo y Verdereau
A Barcelone, cet inventeur s'est fait connaitre par son Micrófono Verderau dont le premier brevet fût déposé en 1898 et par la création de la Sociedad Artistico Fonográfica en 1899 (voir page Reproducteurs Système Bettini). En complément à ce reproducteur, l'inventeur proposait aussi son propre pavillon.
En bois exotique, d'un diamètre de 33 cm et de 30 cm de hauteur, pesant 270 g (soit un poids supérieur de 30 g à celui du grand pavillon Bettini en bois équivalent), il s'adapte sur le Micrófono Verdereau ou sur les divers Micro-phonographes Bettini de Type N.
Sa commercialisation était assurée par les cabinets phonographiques de Barcelone, comme le montre cette publicité illustrée avec la photo d'un Edison Spring Motor équipé d'un pavillon Verdereau. A l'image de cette illustration, ce phonographe est doté d'un pavillon en bois Rosillo y Verdereau et d'un reproducteur Bettini Type N.- Le pavillon en liège de Louis Dolone
En 1902, Louis Dolone conçoit un nouveau diaphragme et un pavillon dont la forme rappelle les créations renommées de Gianni Bettini. L'originalité de ces deux accessoires tient principalement à leur légèreté, obtenue grâce à une armature en liège.
Cette invention, qui fera l'objet du certificat d’addition au brevet n° 309.546 pris le 30 mars 1901, sera remarquée par l’Union pratique (universelle) des Inventeurs, dont les membres vont apprécier la netteté et la pureté de la voix ou des sons émis par ces appareils. C’est ainsi qu’ils vont soutenir financièrement Louis Dolone en vue de la fabrication en série de son invention, en organisant une souscription qui rapportera 1190 Francs. Grâce à la somme récoltée, l’inventeur va recruter un sertisseur pour fabriquer les bordures en cuivre ou en aluminium des pavillons, ainsi qu’un artiste décorateur pour les peindre.
Le pavillon en liège, d’une extrême légèreté et d’un prix de revient inférieur à celui de ses aînés en métal, en cristal, en bois ou en carton, va susciter l’intérêt de plusieurs clients de la place parisienne, parmi lesquels figurent notamment :
- la Société des phonographes Bettini qui utilisera, durant la dernière année de son activité, le pavillon en liège recouvert de papier, adaptable sur le reproducteur de type N et muni d'un coude pouvant être séparé du corps
- Elie Mazo, dont la maison proposera le pavillon Dolone en une seule pièce en liège, similaire à celui de Bettini et son diaphragme, nommé le Perroquet
- la maison E. Fuch qui vendra le Perroquet et un pavillon en liège construit en une seule partie (photo ci-dessus, catalogue à consulter sur cette page)
Pour sa part, Edmond Mathieu, directeur des Inventions Nouvelles et Pratiques, a fait construire un cor de chasse comportant deux parties en liège s'inspirant visiblement du pavillon Dolone.
- Les pavillons Bettini (Catalogue machines Bettini n° 10 d'août 1901).
- Les pavillons américains Bettini Regal