Le puits qui parle, automate avec phonographe Lioret, a été décrit par Gustave et Henry Vichy dans leur catalogue, où il figure sous le numéro 537 (vers 1895). Le phonographe ne comporte pas un mécanisme emprunté au Merveilleux, l'apport d' Henri Lioret se limitant au résonateur en carton et au cylindre en celluloïd de format n° 1.
Dans cet exemplaire, le phonographe joue un cylindre Au clair de la lune similaire à celui du Bébé Jumeau Phonographe (n° 12 de son répertoire).
Sur l'étiquette collée dans la margelle du puits, des inscriptions au crayon permettent de connaitre avec précision sa date de fabrication : le 19 mai 1894.
Vous pouvez voir en fin de page une vidéo de l'automate en mouvement.
A l'image de ce phonographe de 1896, les premiers modèles n° 2 comportent un régulateur à ailettes et une roue de petit diamètre à rayons droits.
Ce modèle dispose de deux résonateurs, le premier en carton, pour l'écoute des cylindres ''à haute voix'', le second pour l'écoute acoustique grâce à des tubes en caoutchouc munis d'embouts auriculaires en ébonite. Une planchette permettent de fixer six cylindres n° 2; l'ensemble se range dans un coffret en chêne.
Sous le couvercle de son coffret de rangement en chêne figurent les instructions pour l'utilisation du modèle n° 2.
Mécanisme du premier modèle de Bébé Jumeau phonographe, dont les premiers exemplaires ont été mis en vente par la maison Jumeau à la fin du mois d'octobre 1893.
Emile Jumeau a demandé à Henri Lioret de construire le petit phonographe pouvant se loger dans le corps de la poupée. Des cylindres Lioret en celluloïd seront spécialement enregistrés en plusieurs langues. Il sont identifiables par leurs étiquettes aux couleurs vives portant la marque du célèbre fabricant de Bébés.
Le mécanisme du second modèle de Bébé Jumeau phonographe, se distingue du précédent par la forme de la clé, du résonateur et de son dispositif de système de guidage.
Le Merveilleux ou modèle n° 1, commercialisé par Lioret peu après le Bébé Jumeau phonographe, comporte un mécanisme similaire à celui de la nouvelle poupée. Cet exemplaire, caractérisé par des lettres de style Art Nouveau, est plus tardif que le premier modèle, qui présente un lettrage différent, plus classique.
Instructions en anglais d'un autre modèle du Merveilleux destiné au marché britannique.
Le Mécanisme d'un Merveilleux dans un distributeur de cigarettes
Henri Lioret a construit plusieurs appareils divers dérivés du Merveilleux. L'un des plus remarquables est un distriibuteur de cigarettes conservé au Musée national de Prague (Národní Muzeum). Il prend la forme d'un orgue comportant un mécanisme musical à peigne et un mécanisme de Merveilleux.
L'ouverture des portes fait apparaitre les cigarettes et un grattoir pour allumettes alors que se déclenche automatiquement, soit le mécanisme à musique , soit le phonographe.
Il s'agit là d'un objet unique, vraisemblablement une commande spéciale aux ateliers Lioret.
La gamme des phonographes Lioret en 1898 (La Science à la Maison du 11 janvier 1898)