- Phonographes Pathé
A voir aussi - La fabrication des phonographes Pathé
Avant la création de la Compagnie Générale de Cinématographes, phonographes et Pellicules en fin d'année 1897, Charles Pathé revendait aux forains des phonographes Edison, ou des contrefaçons, qu'il se procurait à Londres; il leur fournissait aussi des accessoires et des cylindres. Par la suite, il fit construire par l'Atelier Bünzli et Continsouza les premiers modèles de son phonographe Coq, copie du Graphophone Eagle de la Columbia.
Le 28 Décembre 1897, Claude Grivolas, représentant du groupe industriel stéphanois Neyret, actionnaire majoritaire de la Société Pathé Frères, fonde la Compagnie Générale de Cinématographes, phonographes et Pellicules, dont Charles et Emile Pathé deviennent les directeurs techniques. La construction des phonographes est alors confiée à la Manufacture Française d'Appareils de Précision (MFAP), créée le 6 janvier 1898. La Manufacture succède en fait à la Société Bünzli et Continsouza, déjà contrôlée par le groupe Neyret.
Les copies de Graphophones, le Stentor ou le Céleste ont été fabriqués dans l'usine de la MFAP aux 25-27, Boulevard de Belleville à Paris. Dans son catalogue de 1900, la Manufacture précisait qu'elle ne vendait pas ses appareils au détail, préférant s'adresser aux négociants, commissionnaires ou revendeurs. Elle se targuait par ailleurs d'être la plus importante fabrique de phonographes d'Europe et d'avoir fabriqué plus de 32 000 machines durant la période 1898-1899.
A partir de 1900 et jusqu'à la veille de la guerre de 1914, Pathé va sous-traiter la fabrication de ses phonographes à la société Japy Frères. Employant plus de 5 000 ouvriers dans ses établissements de la région de Montbéliard, cette importante entrepriseLa Manufacture Française d'Appareils de Précision située aux 25-27 Boulevard de Belleville à Paris
Les usines de Japy Frères implantées à Beaucourt, dans la région de Monbéliard.avait fait sa réputation dans l'horlogerie, la fonderie et l'émaillage. Ses usines de Beaucourt et de Badevel furent affectées à la fabrication des phonographes Pathé : le Gaulois, le Français, le Coquet, le Duplex, etc.., mais aussi le Zénith, le Sonor, le XX ème siècle ou le Chante-Clair, pour le compte de la société Girard et Cie à laquelle Pathé avait concédé l'exclusivité de la vente à crédit.
Notons que l'usine de Chatou, dont la construction s'est achevée peu avant 1900, fut conçue pour accueillir principalement les ateliers de production des cylindres (et plus tard des disques); les phonographes n'y étaient pas fabriqués.
- L'éventail automatique en fonctionnement :
- Une photographie prise en 1904 dans une famille possédant un éventail automatique transformé en phonographe
- La troisième vie de l'éventail automatique ressuscité en 1912
- Le Céleste de 1903 : dans le catalogue Pathé de janvier 1903 apparaît un nouveau modèle du Céleste. Grâce à une fabrication de moindre qualité, le prix initial de 1000 Francs a été réduit de 40 %. Il faudra attendre septembre 1904 pour que Pathé annonce pour ce phonographe les nouveaux cylindres moulés en cire noire d'une durée de 5 minutes à 160 tours/mn (densité d'enregistrement de 100 TPI). Pathé London propose ce même modèle avec sytème Vérité (dit Orphéus en Grande Bretagne).
- Sur cette carte postale, on distingue le nouveau Céleste équipé d'un pavillon cristal sur le stand des Phonographes Pathé lors de l'exposition de Hanoï en 1903.
- La fabrication des phonographes Pathé