Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres

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Phonographes à feuille d'étain [Page 2/4]


 

Reproducteur pour phonographe à feuille d'étain construit par Rudolph Kœnig vers 1880.

      
 
 

Le reproducteur de Rudolph Kœnig porte sa marque ainsi qu'un numéro de série. Sa forme diffère très peu des reproducteurs construits ultérieurement par les grandes marques de phonographes à cylindres ou à disques.

      
 
 

En 1879, Urbain Marie Fondain a été l'un des premiers constructeurs français de ce type de phonographe d'une grande sobriété.

      
 
 

Relevée, la tête du Fondain laisse apparaître son diaphragme et son style en acier, ainsi que le bâti évidé, propre à ce premier modèle.

     
 

Autre modèle de tinfoil, plus tardif, représentatif de la production d'Urbain Marie Fondain. Il est construit en fonte, seuls le mandrin, le reproducteur et le cornet sont en laiton nickelé. La base noire, ornée de filets dorés mesure 24,3 cm.
En 1879, ce phonographe était vendu 100 Francs. Le constructeur a commercialisé d'autres modèles à manivelle (pour écolier, jouet), ou entrainés par un mouvement à ressort ou à poids.


Ce petit phonographe a feuille d’étain bon marché (25 Francs en 1879), à destination de la jeunesse, est celui que Fondain nommait phonographe d’écolier. Il s’agit d’une réduction au 7/10 ème du précédent, la densité des sillons du mandrin (20 par pouce) est toutefois identique sur les deux modèles.
Il se caractérise par sa construction partielle en aluminium (supports de l’axe, reproducteur et cornet). Des traces de vernis rouge sombre sur ces deux derniers éléments et sur les flasques du mandrin laissent supposer que la couleur visait à le rendre plus attractif pour les enfants.
Fondain a construit un même modèle similaire équipé d'un volant d'inertie.


L'une de ces deux feuilles d'étain de 23 cm de long et de 6,35 cm de large, a été enregistrée il y a environ 140 ans sur le phonographe d'écolier de Fondain, l'autre est vierge.
Sur la première feuille, l'enregistrement couvre une zone d'une longueur de 21cm, correspondant à la circonférence du mandrin de 6,7 cm. La partie non enregistrée sur 2 cm venait se coller sous le coté opposé lorsque la feuille était enroulée sur le mandrin. La lecture de l'enregistrement n'a pas été tentée, au regard du risque de dégradation de l'étain par la pointe de fer.

 

Le plus grand des phonographes à feuille d'étain construit par Fondain en 1879, coûtait 400 Francs. Il dispose d'un mandrin de 12 cm de diamètre, mis en mouvement par un mécanisme d'horlogerie à poids. On le place sur le côté droit d'une table, de sorte que le poids peut tomber librement ou être remonté à l'aide de la chaine sans le déséquilibrer.
Ce tinfoil est plus élaboré que le modèle antérieur à poids, qui comportait le même mécanisme d'horlogerie, couplé à l'axe du premier phonographe dont l'inventeur avait supprimé la manivelle. Curieusement, il a aussi commercialisé un modèle à deux mandrins coûtant 500 Francs,  ''permettant l'enregistrement de deux discours à la fois'' !

 

Le mouvement d'horlogerie actionné par un poids de 3 Kg est pourvu d'un régulateur à ailettes. Il se remonte en tirant sur l'extrémité de la chaîne, côté contrepoids.
Pour ce modèle, Fondain a imaginé un système original de transmission du mouvement de rotation au phonographe, grâce à une règle articulée de section carrée, coulissant dans l'axe du mandrin durant son déplacement latéral.

 



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A voir aussi
  • La page traitant des phonographes de Monsieur Fondain

  • L’idée de l’enregistrement à plat n’était pas nouvelle, Charles Cros avait envisagé cette solution dans son brevet du 18 avril 1878. En Janvier 1878, Thomas Edison avait construit, sans grand succès, un phonographe enregistrant le long d'une spirale plane tracée sur une feuille de cuivre rouge.

    Le dernier modèle du phonographe  et le disque sur lequel peuvent être enregistrés 50 000 mots.

    (La Nature du 25 mai 1878)

    Une courte description du nouveau phonographe figure dans cet article paru en janvier 1978.
    Selon Théodose du Moncel (Le Microphone, le radiophone et le phonographe, édition de 1882), plusieurs savants et constructeurs sont parvenus à établir des phonographes sur le principe d’une feuille d’étain ou de cuivre disposée sur une plaque creusée d’une rainure hélicoïdale en colimaçon. Le comte cite les noms de G. Camard et de M. Saint-Loup, le phonographe de ce dernier, construit par Eugène Ducretet, coûtant 300 Francs.

  • En Allemagne, le phonographe de F. J. Kleist

    L'une des premières publicités pour le phonographe parue en 1879 est illustrée par une gravure montrant un tinfoil similaire au modèle construit quelques mois auparavant par l'allemand Sigmund Bergmann, associé de Thomas Edison. L'instrument, disponible en trois tailles, s'adressait aux écoles, instituts ou universités. La seconde gravure est extraite d'un ouvrage sur la phonétique publié en 1882. On remarque sur le phonographe un pavillon conique, inhabituel à cette date.

    Publicité du mécanicien F. J Kleist
    (Illustrirte Zeitung du 10 Mai 1879)

    Le phonographe de F. J. Kleist
    (Einleitung in die Sprach-wissenschat, Dr F. Techmer, 1880)

    Ce tinfoil a été construit par le mécanicien F. J. Kleist de Leipzig, sur le modèle fourni par Armin Fenner de Cincinati, représentant l'Edison Speaking Phonograph Company. Ce dernier rappelle dans une publicité parue en juillet 1879 que F. J. Kleist a obtenu l'exclusivité de la fabrication du phonographe d'Edison pour l'Allemagne.
    Le tinfoil de Kleist
    fût utilisé par les phonéticiens, notamment par le Docteur Friedrich Techmer en 1880 dans ses travaux sur l'articulation de la parole, étudiée au microscope sur la feuille d'étain.

  • Le phonographe d'amateur

    Dans le Scientific American du 24 juillet 1878 un article donne la description d'un phonographe simple dont la feuille d'étain, sous la forme d'une bande, est collée sur une règle en bois. Le reproducteur, similaire à celui d'un tinfoil, coulisse sur la règle grâce à des guides parallèles disposés sur sa face inférieure.
    Un article analogue, paru dans La Nature en 1892 donne le mode opératoire : On fait alors glisser la règle d'un mouvement uniforme en même temps que l'on parle dans l'embouchure. On obtient ainsi une inscription phonographique qui est aussitôt reproduite en faisant glisser une seconde fois la règle dans le même sens et avec la même vitesse.

    Gravure de Poyet extraite de l'article de La Nature du 27 février 1892 décrivant le phonographe d'amateur.

    Un phonographe construit selon les indications de l'article de La Nature. Cliquez ici pour voir les photos.

 
 

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