- Techniques d'enregistrement [Page 2/2]
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Le rabotage des Paradis dans les ateliers de Chatou. Après 1913, ces cylindres de très grande taille furent utilisés par Pathé pour graver les originaux destinés à être dupliqués par moulage sur des cylindres ou des disques de divers formats.
Les caractéristiques de ces cylindres maîtres dits masters : diamètre 20 cm, longueur 22 cm (comme les cylindres Céleste), autorisaient une durée d'enregistrement pouvant atteindre 5 minutes à 160 tours/mn.
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Cette photographie a été prise le 18 février 1916 lors d'un enregistrement dans le studio Pathé de New York. On y voit deux artistes célèbres, Lina Cavalieri et son mari Lucien Muratore enregistrant le Salut, demeure chaste et pure extrait du Faust de Gounod. La photographie montre exceptionnellement le phonographe enregistreur. Plusieurs revues de cette période, l'ont reproduite, toutefois tronquée dans sa partie inférieure, Pathé ne souhaitant pas divulguer ses techniques d'enregistrement.
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Un agrandissement de la photographie précédente montre l'appareil enregistreur actionné par des poids, utilisant un grand cylindre destiné à être reproduit par report mécanique à l'aide du poisson. Le format de ce cylindre maître utilisé aux USA, est proche de celui du Céleste.
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Le diaphragme enregistreur à contrepoids imaginé par Henri Lioret en 1910 constitue un élément essentiel dans la technique d'enregistrement professionnel. Il sera utilisé par les principaux constructeurs jusqu'en 1923, notamment par Pathé.
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Le diaphragme Lioret se caractérise par la mise en œuvre de deux saphirs distincts : le premier (1), rond, est solidaire de l'enregistreur; le second (2), tranchant, adhère à la plaque vibrante. Une vis micrométrique (3) permet de régler la différence de hauteur entre les deux saphirs.
Le professeur Théodore Rosset décrit son fonctionnement dans sa thèse : le poids de l'enregistreur fait pénétrer le saphir tranchant juste la différence de hauteur entre les deux saphirs, et le saphir rond qui repose sur le cylindre sans l'entailler, assure l'appui du diaphragme et l'égalité de la profondeur du sillon (Recherches expérimentales pour l'inscription de la voix parlée (Paris, Librairie Armand Colin, 1911).
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Jusqu'en 1903, date de la commercialisation des cylindres moulés, les artistes enregistraient les rouleaux de cire ''en direct''. Ils s'évertuaient à répéter leurs chanson autant de fois que nécessaire afin de produire la quantité commandée par l'éditeur. L'utilisation de pavillons couplés ou de plusieurs phonographes enregistreurs, puis l'invention de procédés de duplication ont contribué à un accroissement du nombre de cylindres gravés.
On voit sur ce dessin Mercadier et Maréchal, deux «forçats» de l'enregistrement, qui chantaient durant de longues journées devant le pavillon du phonographe, ici un Graphophone électrique de type Bell & Tainter (L'Illustration du 19 Août 1899).
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M. Hubert Pernot, fondateur avec Emile Pathé des Archives de la Parole en 1912 (devenues en 1927 le Musée de la Parole), étudie les langues et certains patois, grâce à l'enregistreur de voyage. Cet appareil, entrainé par un mécanisme à poids, est doté d'une tête graveuse conçue par Henri Lioret (La Nature du 15 Juillet 1927).
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A voir aussi
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- Le phonographe enregistreur de Pathé ausculte les poilus
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Cette photographie a été prise dans les laboratoire d'enregistrement de Pathé en 1917. On y voit un soldat et quatre collaborateurs d'Emile Pathé (à gauche) devant le grand phonographe utilisé par Pathé pour enregistrer des cylindres Stentor ou Céleste.
Le groupe procède à l'enregistrement des battements du cœur d'un soldat français, revenu récemment du front. Le pavillon a été remplacé par un stéthoscope disposé au bout d'un tube. Les cylindres Stentor gravés étaient ensuite analysés par la médecine militaire.
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En détectant les irrégularités des battement du cœur grâce au phonographe enregistreur Pathé, le gouvernement et l'armée disposaient d'un outil précieux pour évaluer l'endurance des poilus (The Talking Machine World du 15 février 1917).
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